Vous n'êtes pas au bout de vos sensations avec IDNIGHT... Désormais, les voyageurs pourront sur certaines lignes voyager, dans une véritables boîte de nuit sur voie ferrée... Au lieu de dormir dans les traditionnelles couchettes, les clubers et autres teuffeurs infatigables, pourront voyager dans le vacarme d'un énervé de la platine.
Dès le 1er avril sur la ligne Paris-Hendaye, s'élanceront les premiers voyages IDNIGHT, de 22h45 à 6h04. Ce premier dispositif, n'est qu'un début, assure la filiale de la SNCF, la version côte d'azur étant attendue dès le prochain été...
Si le pretexte communautaire (favoriser les rencontres entre voyageurs à l'aide de tout un tas de gadgets et autres salons Loundge) est principalement mis en avant, on pourra s'interroger - si on voulait jouer les grincheux - sur divers détails pratiques : vente d'alcool, sécurité des voyageurs... mais bon, l'essentiel n'est pas là.
Cette expérience me semble en réalité tout à fait intéressante sur la question des usages du temps.
Elle illustre à merveille cette tendance à la recherche de la rentabilisation du temps : comme si le temps de transport était un temps irrémédiablement perdu qu'il fallait retrouver coûte que coûte ; comme si le silence de la rythmique ferrée n'était plus/pas acceptable. IDNIGHT permet de garantir le respect du continuum immersif si cher à nos contemporrains (par le son ou les psychotropes) entre deux points géographiquement distants.
En outre, elle offre une vraie possibilité de (pro)fusion des vies et des expériences en une même unité de temps : "je prends le train", "je fais des rencontres", "j'écoute de la musique", "je m'éclate".
Voir le site d'IDTGV
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